En vérité, je vous le dis, avec le décès brutal du Professeur Guillaume PAMBOU TCHIVOUNDA en ce début d’année 2023, le Gabon vient de perdre l’un de ses esprits les plus brillants.
Si le Professeur PAMBOU TCHIVOUNDA était, entre autres, titulaire du certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA), il a finalement préféré la toge d’universitaire à la robe d’avocat. Il est ainsi devenu l’un des plus prestigieux enseignants de l’université Omar BONGO de Libreville.
Titulaire d’un doctorat en droit public, le Professeur PAMBOU TCHIVOUNDA a atteint le grade très respectable d’agrégé de droit public dans le système universitaire français au sein duquel il a évolué durant quelques années.
Le Professeur PAMBOU TCHIVOUNDA décidera ensuite de rentrer au Gabon où il va participer, malgré ses nombreuses occupations, à la formation de plusieurs générations d’étudiants gabonais qu’il va impacter à des degrés divers.
L’impact du Professeur Guillaume PAMBOU TCHIVOUNDA est tel que de nombreux étudiants gabonais, moi-même y compris, vont s’orienter en droit public pour tenter de suivre les traces de celui qu’ils considèrent volontiers comme un maître à penser.
En dépit des apparences, le Professeur PAMBOU TCHIVOUNDA avait beaucoup d’humour et il lui arrivait parfois d’évoquer certains aspects de sa vie privée tels que son divorce, sa mère pour laquelle il avait évidemment beaucoup d’affection, ou encore sa propre mort.
S’agissant justement de sa mort et de son enterrement, j’ai le souvenir qu’un jour en 2007, alors qu’on avait cours, le Professeur PAMBOU TCHIVOUNDA qui était assez fier de son agrégation obtenue en France, a formulé le souhait qu’à sa mort, il voudrait être enterré revêtu de sa toge des universités françaises. « Si quelqu’un s’en souvient », disait-il, « au moment de ma mort, je voudrais être enterré revêtu de ma toge des universités françaises, pas celle du Gabon ! Celle des universités françaises ! ».
Cher Professeur, je me suis souvenu de ce souhait que vous avez formulé en 2007, et je me permets de le dire haut et fort, afin que vous soyez conduit dans votre dernière demeure revêtu de l’habit de votre choix. Puisse cette volonté être respectée, sauf si bien sûr il est établi de quelque manière que ce soit qu’il avait changé d’avis à ce sujet!
Quoi qu’il en soit, cher Professeur, je tiens à vous remercier de nous avoir montré la voie.
Adieu, cher Professeur! Je suis très fier et honoré d’avoir été l’un de vos étudiants.
Jean Marc ESSONO NGUEMA
Docteur en droit public
Président du RIAG
Mon Cher Confrère,
Le Pr Tchivounda a rejoint l’Orient Éternel.
Il y continuera à sublimer ses semblables.
Qu’il repose en paix.
Adieu cher professeur,
J’étais en sciences éco en tant qu’étudiant en 1986, il était ami à mon frère qui enseignait la physique à l’ENS.
ADIEU