Le Gabon vient de marquer une avancée majeure dans la réforme de son système judiciaire. L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, le jeudi 29 juin 2023, le projet de loi portant Statut des magistrats. Cette nouvelle mesure représente une première victoire pour les fonctionnaires de la justice gabonaise, qui espèrent voir le processus aller jusqu’à son terme.
Le projet de loi a été adopté lors d’une session plénière présidée par Faustin Boukoubi. La tension entre le gouvernement et les magistrats, qui avait atteint un stade critique en décembre, s’est considérablement apaisée avec cette avancée législative. Le gouvernement semble montrer une volonté de répondre favorablement aux demandes des magistrats, qui jouent un rôle clé dans la vie de la nation.
Le Statut des magistrats propose une série d’améliorations, notamment des émoluments revalorisés, des avantages sociaux accrus, et de meilleures conditions de sécurité pour les magistrats. Ce cadre réglementaire renouvelé vise à garantir l’indépendance de ces agents au service des cours et tribunaux du Gabon.
La rémunération des magistrats sera désormais composée du solde de base, calculé en fonction de l’indice de chaque magistrat, et d’accessoires de solde. De plus, divers avantages seront ajoutés, comme le costume d’audience, la valise judicature, l’indemnisation du logement, l’octroi de passeport diplomatique et de service, l’autorisation de port d’arme de poing, la gratuité totale des soins dans les établissements sanitaires de l’État, la prise en charge des évacuations sanitaires et des frais funéraires du magistrat en activité et de ses ayants droit.
Le Syndicat national des magistrats du Gabon (SYNAMAG), qui a initié une grève générale en réponse à l’insatisfaction des conditions de travail des magistrats, a exprimé son soutien à cette nouvelle loi. Cependant, le SYNAMAG reste vigilant et espère que le Secrétariat général du Gouvernement ne videra pas cette loi de sa substance.
Ainsi, l’adoption du Statut des magistrats est une avancée significative vers l’amélioration des conditions de travail des magistrats gabonais, ce qui pourrait favoriser une meilleure efficacité de la justice et une lutte plus efficace contre la corruption. Cette réforme pourrait marquer le début d’une nouvelle ère pour la justice gabonaise, caractérisée par une indépendance et une intégrité renforcées.
La vrai séparation des pouvoirs tél que préconisé par Montesquieu dans son illustre ouvrage: de l’esprit dès lois. C’est enfin notre essor vers la félicité.